L’abandon du personnage

Notre libération résulte de la décision simple, qui consiste à être vrai en nous-mêmes. Nous n’avons pas besoin de mettre des idées, d’ajouter un “faire”, ni de nouvelles conditions pour exister. Déjà, nous Sommes ! Le personnage représente notre “père Noël” perso. Il est notre propre mythologie à laquelle nous continuons de croire. Cette identité, cette légende, ne constitue qu’une élaboration mentale. Si nous en arrêtions la récitation, tout de suite, nous verrions qu’il n’y a personne. Nous constaterions qu’il n’y a que la seule Présence.

Sans un arrêt effectif, il nous est impossible de le réaliser, d’en être persuadé. Cette habitude à “nous faire exister”, à nous auto-confirmer, n’est pas nécessaire. C’est un artifice auquel nous pouvons renoncer. Sans plus attendre, sans remplir de nouvelles conditions, nous pouvons la lâcher et avancer sans cette “béquille”. Pour cela, il n’est pas suffisant de le savoir. Nous devons nous convaincre et en recevoir la preuve concrète. Assurément, cela ne requiert pas que le personnage parte en guerre contre lui-même ; juste qu’il ait la cohérence, la témérité de s’arrêter. Le fait de retrouver le silence, dépend qu’effectivement nous nous arrêtions de parler. De même, retrouver la paix, dépend qu’effectivement nous arrêtions de nous agiter.

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