Qui cherche qui ?
Celui qui a tout lâché dans son cœur découvre en son Être “cela qui reste”, “cela qui perdure” par lui-même, sans la nécessité de recourir à une saisie et à un artifice. Son personnage est rendu caduc. Plus aucun argument de celui-ci pour se justifier n’exerce d’influence. Il réalise, concrètement, qu’il n’y avait personne. C’était seulement une illusion, un double imaginaire conçu afin de se faire croire qu’il n’était pas seul.
Avec son invalidation, c’est également l’entièreté de son histoire qui perd tout intérêt. Cela n’était qu’une fable pareille à un monologue que l’on tient devant un miroir. Le reconnaissant, ce constat ne laisse place à aucun regret. Les deux protagonistes de cette comédie étaient faux. En vérité, il n’a jamais existé un “chercheur” et un “cherché”. Depuis le début, il s’agissait du même !