L’espace de la pensée

La pensée que nous suivons est éphémère, mais l’espace de la pensée, lui, est constant. Par conséquent, nous sommes déjà libres de toute pensée, ainsi que du jugement qui est le nôtre.
Malgré tout, tant que nous croyons en nos pensées, une nouvelle va surgir, nous convaincre d’autre chose et nous allons la suivre. Bien qu’elle disparaisse, va-t-elle aussi en générer une nouvelle ? Qu’importe cette alternance, avec ou sans nos pensées, l’espace en lequel elles vont et viennent demeure constamment. Il est pareil au ciel sans lequel aucun nuage n’existerait.
Notre libération n’est pas celle qui concerne un phénomène externe dont nous sommes captifs. Aucune illusion n’existe, hormis celle que s’inventent nos pensées évanescentes.